Être étudiant·e n'est pas toujours évident. Il y a la précarité, la peur de l'avenir, le stress du quotidien et on en passe. Parfois, tout ça peut engendrer des idées noires, des pensées négatives, et le besoin de parler. C'est pour écouter ces jeunes que Nightline existe partout en France, et à Lille, on ne vous dit juste pas où exactement pour des soucis de confidentialité évidents.
Dans notre capitale des Flandres, ce sont 60 bénévoles (également en études) qui tiennent la boutique et se partagent les permanences pour répondre chaque soir (de 21h à 2h30) au téléphone ou sur le tchat. C'est trois fois plus qu'en 2023, mais malgré tout, iels ont besoin de monde. "Notre antenne lilloise a reçu 2526 appels et tchats sur l'année universitaire passée", raconte Vincent, responsable des relations presse pour Nightline France.
Alors on le précise tout de suite : il ne faut pas être un pro en psychologie pour postuler et devenir écoutant·e, juste avoir envie de le faire et les épaules pour. "Chaque personne qui veut devenir bénévole aura une formation de deux semaines donnée par des anciens écoutants et des psychologues", affirme Vincent.
Savoir écouter sans diriger
"C'est quelque chose de sérieux, seulement 50% deviennent écoutants après cette formation, soit parce qu'ils ne se sentent plus forcément aptes, soit parce qu'on décide ensemble que ce rôle ne va pas leur correspondre. Mais quoi qu'il arrive même une fois formés, on parle bien d'écoute non directive, les cas à risques vont être redirigés par nos bénévoles vers des pros", explique le responsable RP.
Tout ça pour vous dire que si ça vous intéresse, vous ne serez pas jeté·es dans le grand bain sans aide. Pour candidater, on vous a mis le lien dans nos infos pratiques. "En général on est autour d'un an d'engagement de bénévolat mais il n'y a aucune obligation et vous aurez tout du long des points de temps en temps avec un psychologue de l'asso qui s'assurera de votre bien-être."
Et pour parler ?
On s'est adressés à celles et ceux qui voudraient devenir bénévoles, mais un petit mot quand même à celles et ceux qui aimeraient qu'on les écoute. On vous a mis le numéro et les horaires pour appeler Nighline, n'hésitez pas, tous les sujets qui vous stressent peuvent être abordés.
"Il y a plusieurs thématiques évoquées par les appelants, ce sont les conversations autour des problèmes relationnels qui prévalent (47% des appels portaient cette année sur des problèmes relationnels avec la famille, les amis ou le partenaire), suivis par les problèmes de stress et d'anxiété (37%). D'autres thèmes reviennent souvent, comme la précarité économique, la solitude ou les études", détaille Vincent. Pas de jugement, juste de l'écoute, et souvent ça fait le plus grand bien.
