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Immeubles effondrés à Lille : où en est-on 2 ans après ?

Lola Pierkot 4 min de lecture
08 nov. 2024, Faits diversDans la rue

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Deux ans après l'effondrement des immeubles de la rue Pierre-Mauroy à Lille, il reste des choses à dire. L'expertise judiciaire a été rendue, des travaux de sécurisation se poursuivent et la ville veut mettre en place un diagnostic régulier des bâtiments anciens pour éviter le pire...à nouveau. On vous détaille tout ça. 

C’était un samedi matin, le 12 novembre 2022, il est environ 9h15 quand les immeubles des numéros 42 et 44 de la rue Pierre-Mauroy s’effondrent soudainement en plein centre de Lille, emportant une vie. Un an après, nous vous avions déjà fait un point sur les avancées de cette affaire. Hier, le 7 novembre, une nouvelle conf' de presse a permis de faire un nouveau bilan. 

Les causes du drame

Déjà concernant les causes de l'effondrement. "C'est seulement il y a quelques semaines, donc deux ans après, que l'expert a rendu ses conclusions. C'est très complexe", explique Martine Aubry, maire de Lille. Le dossier fait une centaine de pages, et est pour le moment "totalement confidentiel". C'est la procureure de la République de Lille qui s'en charge et qui décidera s'il faut entreprendre des poursuites judiciaires.

Les travaux réalisés

La ville a pris en charge l’intégralité des travaux pour les immeubles effondrés aux 42 et 44 rue Pierre-Mauroy : enlèvement des débris, renfort des structures, démolition et sécurisation des bâtiments voisins. Le coût total des opérations atteint actuellement 2,3 millions d’euros.

Par contre, en ce qui concerne les deux extensions au fond du 42 et du 44, il y a eu du nouveau. La Ville de Lille s'est rendu compte qu'ils étaient sur le point de s’effondrer, mettant en péril des immeubles de la rue Saint-Nicolas. Elle a alors décidé de les raser eux aussi : "Les travaux auraient dû commencer en mai 2024, mais ils ont pris du retard à cause de la découverte d'amiante", poursuit Madame Aubry. Ils ont donc commencé le 22 octobre et devraient se terminer mi-décembre. Ça n'encombre pas la rue, ni pour les piétons, ni pour les automobilistes. 

Pour les bâtiments voisins, le numéro 40 "bien qu'étayé de l'extérieur, de la cave au grenier, et n'ayant pas d'éléments visibles, reste aujourd'hui inutilisable parce derrière, il y a la rue Saint-Nicolas qui est quand même bien fragile".

Pour le 38, les travaux d'urgence demandés avant les effondrements ont été faits, mais les travaux définitifs à l'intérieur de l'immeuble ont reçu un avis défavorable de l'ABF (les architectes des Bâtiments de France). 

"Redynamiser" la rue Saint-Nicolas

C'est seulement 1 an et demi après le drame, le 27 mai 2024 que la rue Saint-Nicolas a rouvert. Si ça a mis pas mal de temps c'est notamment parce qu'il y avait un risque d'affaissement de la chaussée. Alors les caves juste en dessous ont été comblées en février 2024. 

La Fondation Brigitte Bardot a mis en vente deux de ses immeubles au 30 et 32, qui sont dans un état de dégradation avancée, bien que leur aspect extérieur ne laisse rien paraître. Un projet de réhabilitation est en cours pour le 34, avec la possibilité de démolition ou de rénovation. 

Un promoteur immobilier envisage de racheter le 30, le 32 et le 34 pour y construire un ensemble de trois immeubles, comprenant un commerce et quatre logements. L'objectif est de redynamiser cette partie de la rue Saint-Nicolas, "ce qui serait vraiment très bien pour la rue Saint-Nicolas" continue la maire. Affaire à suivre.

Le plan de la Ville pour éviter un nouveau drame

"Jamais on ne serait rentrés dans ces immeubles [de la rue Pierre-Mauroy, ndrl] spontanément", explique Martine Aubry. C'est pourquoi la Ville travaille sur un projet, qui était déjà en cours il y a un an : "Pourquoi ne pas faire le bilan des bâtiments du 18ème et du 19ème tous les 10 ou 15 ans, et lors de transfert de propriété. On se rend compte que les propriétaires font n'importe quoi, il n'y a pas d'entretien. Ça, ça pose vraiment problème".

Une demande a donc été faite à Valérie Létard, la ministre du Logement et de la rénovation urbaine pour que Lille soit un territoire d’expérimentation pour ce diagnostic structurel. Affaire à suivre aussi ici.

Votre mission : signaler 


On vous rappelle que si vous avez le moindre doute, que vous voyez le moindre signe suspect dans votre logement (un cadre qui se met à bouger tout seul, une fissure qui apparaît soudainement, etc), vous pouvez vous rapprocher des services municipaux. 
Vozer Vozer

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par Lola Pierkot

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