C’était un samedi matin, le 12 novembre 2022, il est environ 9h15 quand les immeubles des numéros 42 et 44 de la rue Pierre-Mauroy s’effondrent soudainement en plein centre de Lille, emportant une vie. Un an après, nous vous avions déjà fait un point sur les avancées de cette affaire. Hier, le 7 novembre, une nouvelle conf' de presse a permis de faire un nouveau bilan.
Les causes du drame
Déjà concernant les causes de l'effondrement. "C'est seulement il y a quelques semaines, donc deux ans après, que l'expert a rendu ses conclusions. C'est très complexe", explique Martine Aubry, maire de Lille. Le dossier fait une centaine de pages, et est pour le moment "totalement confidentiel". C'est la procureure de la République de Lille qui s'en charge et qui décidera s'il faut entreprendre des poursuites judiciaires.Les travaux réalisés
La ville a pris en charge l’intégralité des travaux pour les immeubles effondrés aux 42 et 44 rue Pierre-Mauroy : enlèvement des débris, renfort des structures, démolition et sécurisation des bâtiments voisins. Le coût total des opérations atteint actuellement 2,3 millions d’euros.
Par contre, en ce qui concerne les deux extensions au fond du 42 et du 44, il y a eu du nouveau. La Ville de Lille s'est rendu compte qu'ils étaient sur le point de s’effondrer, mettant en péril des immeubles de la rue Saint-Nicolas. Elle a alors décidé de les raser eux aussi : "Les travaux auraient dû commencer en mai 2024, mais ils ont pris du retard à cause de la découverte d'amiante", poursuit Madame Aubry. Ils ont donc commencé le 22 octobre et devraient se terminer mi-décembre. Ça n'encombre pas la rue, ni pour les piétons, ni pour les automobilistes.
Pour les bâtiments voisins, le numéro 40 "bien qu'étayé de l'extérieur, de la cave au grenier, et n'ayant pas d'éléments visibles, reste aujourd'hui inutilisable parce derrière, il y a la rue Saint-Nicolas qui est quand même bien fragile".
Pour le 38, les travaux d'urgence demandés avant les effondrements ont été faits, mais les travaux définitifs à l'intérieur de l'immeuble ont reçu un avis défavorable de l'ABF (les architectes des Bâtiments de France).
"Redynamiser" la rue Saint-Nicolas
C'est seulement 1 an et demi après le drame, le 27 mai 2024 que la rue Saint-Nicolas a rouvert. Si ça a mis pas mal de temps c'est notamment parce qu'il y avait un risque d'affaissement de la chaussée. Alors les caves juste en dessous ont été comblées en février 2024.