Ce samedi, #NousToutes Lille organise une manifestation contre les violences sexistes et sexuelles

Avant de parler de la marche lilloise, parlons un peu du contexte. Car si les Français·es continuent à manifester contre les violences faites aux femmes, c'est parce qu'elles sont encore bien (trop) réelles. En quelques chiffres : 

• 271 000 victimes de violences conjugales (en très grande majorité des femmes) en 2023, soit 10% de plus qu'en 2022
• 122 féminicides depuis le début de l'année
• Une tentative de viol toutes les 2min30... on s'arrête là, mais vous avez l'idée.

Dans le reste du monde, la situation aussi est critique pour les femmes. En Afghanistan, les Talibans n'autorisent même plus les femmes à se parler entre elles dans l'espace public. Aux Etats-Unis, "l'élection de Donald Trump est un désastre" déclare Amy qui parle d'une "augmentation des masculinistes". L'Iran a récemment ouvert une clinique pour "soigner" les femmes non voilées. Et la liste des pays où les droits des femmes reculent est encore longue.

Les revendications

Bref, il y a du boulot. D'où l'invitation du collectif Nous Toutes Lille à manifester ce samedi 23 novembre à partir de 14h sur la place du Théâtre, comme chaque année.

En plus de vouloir "se faire entendre et se rendre visible sur l'espace public", le collectif porte trois grandes revendications :

• améliorer la prévention face aux violences de genre (instaurer la culture du consentement, former les professionnels, faire plus de prévention au travail, etc)
• améliorer la politique d'accompagnement et de soutien aux victimes (prise en charge des dossiers par les agents publics, meilleur soutien aux associations sur le terrain)
• donner les moyens aux femmes d'accéder à leurs droits fondamentaux (santé, justice, lutte contre les violences économiques des femmes, etc).

"Les moyens dédiés à la lutte contre les violences sexistes et sexuelles ne sont pas du tout à la hauteur, alors qu'il y a une hausse des femmes qui portent plainte, estime Amy, la présidente du collectif NousToutes Lille. On n'atteint même pas les 0,5% du budget annuel de l'Etat. On est loin de la grande cause du quinquennat défendue par Emmanuel Macron."

Village des assos et concerts

En plus de la marche, le collectif organise aussi un after au Gymnase (place Sébastopol). 15 associations et syndicats seront présents en mode village associatif, une exposition est organisée par Corif qui travaille sur l'égalité dans le monde du travail, on pourra grailler grâce à des foodtrucks, boire avec la buvette improvisée et profiter de deux concerts à partir de 18h30 : Mathilde et Francoeur. De quoi finir la journée de lutte en beauté.