[Flashback] 7 histoires insolites sur le LOSC pour briller au stade

On n'allait pas passer à côté de ses 80 ans quand même. Surtout qu'en se plongeant dans le nouveau livre anniversaire LOSC, 80 ans d'histoire et de fierté de Maxime Pousset, rédacteur du club lillois depuis plus de 15 ans, on a appris pas mal de choses sur les Dogues : leurs origines, la fusion entre deux clubs, l'Olympique lillois (OL) et le Sporting Club fivois (SC) en 1944 ; les quatre symboles cachés dans son blason ; les joueurs légendaires ; les problèmes de thunes... mais aussi les histoires hors terrain, parfois improbables.

L'imposteur du LOSC

On tape fort direct. Pour la saison 1954-1955 (pas dingue dans l'histoire du LOSC), le président du club Louis Henno décide de recruter Joseph Zacharias, big boss du football hongrois. Sauf que lors d'un match amical contre Rouen, le footballeur n'est pas ouf et blesse même un joueur adverse. Mauvais jour ? Non, mauvais joueur. Il s'agit en réalité d'un dénommé Ladislas Vereb, un légionnaire tchèque qui s'est fait passer pour le joueur hongrois après avoir déserté l'Indochine. Le match est interrompu par les gendarmes, pour lui mettre les menottes.

Quitter le club pour du champagne

En 1947, après une victoire contre le Red Star, le capitaine François Bourbotte veut récompenser son équipe en leur offrant dans le train du retour, une bouteille de champagne à 300 francs achetée au wagon-bar. Sauf que Louis Henno, le président réputé pour "ses accès autoritaires" lui met un stop. Une engueulade démarre et Henno réclame des excuses. À la place, Bourbotte drop le micro et quitte le LOSC. C'est la goutte de trop (qui ne finit même pas dans le verre). 

Les Dogues en grève

On reste dans la même veine et la même période. Dix minutes avant une finale qui devait opposer le LOSC au RC Lens, rival historique, les Dogues refusent de se mettre en tenue. La raison : la prime individuelle prévue en cas de victoire, considérée comme trop légère (50 000 francs). Les joueurs réclament 75 000 francs et pas un franc de moins mais le refus de Louis Henno est catégorique depuis plusieurs mois.

Le problème, c'est que c'est le match de l'année et que 60 000 spectateurs attendent impatients dans les gradins. "Depuis sa tribune, il jette un dernier regard vers le vestiaire où son trésorier, Wauquiez, joue les émissaires, raconte Maxime Pousset. Vaincu, il lève son chapeau. C'est le signal qu'il accepte la requête de ses hommes." Et devinez quoi ? Le LOSC gagne le match. La thune, ça motive. 

Le LOSC, un club d'amateurs 

Hep, hep, hep, on baisse les armes, on n'est pas en train de critiquer les joueurs du LOSC. Le club a eu des hauts et des bas dans son histoire, et en 1968-69 il était factuellement très au sol. Les finances dégueu, la vente des meilleurs joueurs et les mauvais résultats (13e position en D2) obligent les dirigeants à renoncer au professionnalisme le transformant en club amateur le 23 juin 1969. "Les supporters ont beau déployer des banderoles sous les fenêtres du Beffroi, la décision est prise", écrit Maxime Pousset. Heureusement, la parenthèse est fermée au bout d'un an. En 1970, le club redevient professionnel. 

Trop de supporters, blessent les supporters

17 février 1946, LOSC vs RC Lens, stade Henri-Jooris à Lambersart : tous les billets sont vendus, et des supporters qui n'ont pas réussi à avoir leur place ne sont pas contents. "Ils décident d'escalader le mur arrière de la tribune et de prendre place sur sa frêle toiture en tôle", peut-on lire dans le livre du LOSC. Sauf qu'au bout de la 23e seconde du match, les Dogues marquent, les supporters fraîchement installé·es en hauteur expriment leur joie et les toitures s'effondrent. Pas de mort mais 53 blessé·es quand même. Assez pour que la justice réclame par la suite des millions d'indemnités au LOSC, gagnant du match. Une victoire qui coûte cher.

Pierre Mauroy aux commandes du LOSC

Les problèmes de thunes sont récurrents dans la vie du club. Et de 1980 à 1999, c'est la Ville de Lille qui est aux rênes de la gestion du LOSC. Qui est maire de Lille à cette époque ? Pierre Mauroy. Qu'est-ce qu'il va imposer au LOSC ? La nomination directe des présidents loscistes. Pendant 20 ans, on a le droit au jeu de la chaise musicale. "Sur la seule année 1990, quatre présidents se succèdent à la tête du LOSC, dont l'un (Claude Guedj) reste 13 jours", raconte Maxime Pousset.

Les Lillois·es, supporters N°1

Aujourd'hui, les groupes de supporters sont complètements intégrés dans l'histoire des équipes. Mais ça n'a pas toujours existé dans l'Hexagone. Le premier est lancé en 1913 à Lille, sous l'impulsion d'Henri Jooris (après un appel dans la presse). Il s'appelle "Le club des trompettes", rapidement devenu "les Amis de l'OL",  et il rassemble une dizaine de membres. Puis une centaine. Puis des milliers. Bref, les Lillois·es ont lancé une nouvelle tradition dans le football français #Fierté.

On s'arrête là, parce que sinon cet article se transforme en parchemin.