Après l'incendie destructeur, la brasserie Cambier est déjà en train de rebondir
Aurore Garot,
3 min de lecture
05 jan. 2025,
Faits divers, Brasseries
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De la brasserie Cambier à Croix, il ne reste plus grand chose après l'incendie qui a eu lieu très tôt le matin du 31 décembre. Outre l'origine du feu, d'autres questions sont en suspens : la production des bières va-t-elle continuer ? Le bar lillois Sikaru va-t-il tourner normalement ? Jean-Christophe Cambier répond.
Ce samedi 4 janvier, Jean-Christophe Cambier s'est rendu pour la première fois dans sa brasserie à Croix après l'incendie qui a tout détruit le 31 décembre. "J'étais en vacances à la montagne quand le feu s'est déclaré, raconte le créateur de la bière Mongy. La production, les cuves, la taproom...tout est HS, il n'y a pas grand chose à récupérer. Le bâtiment va être complètement rasé."
Cambier finit donc par être une "victime collatérale" d'un feu qui a démarré chez Euro Pare-Brise+, l'entreprise voisine. Et pour l'instant, on ne sait pas encore l'origine de l'incendie.
La solidarité des brasseurs en action
Mais dans ce drame, il reste une bonne nouvelle. "Mon stock est intact, étant donné qu'il était dans un autre bâtiment. On va pouvoir continuer à vendre nos bières dans notre bar Sikaru à Lille, et fournir nos clients professionnels pendant un mois-un mois et demi."
Et après, fini la Mongy, la double citra, la New French IPA et les bières éphémères ? C'est sans compter l'élan de solidarité de la famille brassicole et la détermination de Jean-Christophe qui veut "rebondir très vite."
"J'ai reçu plusieurs appels de confrères qui sont chauds pour brasser mes bières et qui sont dans la région, dans le reste de la France ou en Belgique, explique l'ingénieur-brasseur. Je suis en train de voir avec qui je peux le faire en gardant le même volume de production ainsi que la qualité et la régularité de nos bières. Je veux qu'on ne ressente pas de différences et je serai là pour superviser."
Il prévoit aussi des collab' avec d'autres brasseries pour continuer à faire une ou deux bières éphémères par mois. "Je ne peux pas promettre qu'il n'y ait pas de rupture de stocks dans les deux premières semaines de janvier, mais j'ai déjà des appels et réunions de prévues pour tout mettre en place, et je peux mettre des bières de copains." Autrement dit la brasserie Cambier n'est pas morte.
Cagnotte en ligne
Mais elle va quand même avoir besoin d'un coup de pouce de sa clientèle fidèle. Car si l'assurance va se mettre en marche pour les millions d'euros de matériels perdus, JC Cambier a quand même besoin de nouveaux fûts pour se relancer dans la course. Une cagnotte en ligne est mise en place.
Et pour la future brasserie Cambier ?
Une autre question nous trotte dans la tête : la brasserie Cambier et sa taproom vont-elles rester dans la métropole lilloise ? Car ce n'est pour l'instant pas dans la rue Jean-Monnet à Croix que le spot va pouvoir être reconstruit. Une fois le bâtiment rasé, ça va prendre du temps avant qu'un autre soit construit.
"Pour l'instant, tout est à voir, on ne sait pas, termine le brasseur. Ce qu'on sait, c'est qu'on veut rester dans la métropole lilloise. Je veux qu'on reste une brasserie urbaine à taille humaine, et accessible en transport en commun, avec une taproom. Et pour la prochaine, on veut en faire une encore mieux." Affaire houblonnée à suivre.