Masséna-Solfé, quatre établissements sont obligés de fermer leur terrasse pour trois mois
Aurore Garot,
3 min de lecture
16 jan. 2025,
Dans la rue, Bars
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Après une plainte des riverains et des constats de la police municipale pour non-respect du réglement, Le Temple's Bar, le Zep, le Mac Allans et l'Imprévu, tous situés dans le secteur Solfé-Masséna à Lille, sont obligés de fermer leur terrasse jusqu'au mois de mars.
Si vous faites des soirées dans le secteur Solfé-Masséna à Lille, vous savez que les terrasses sont souvent bondées, parfois plus qu'autorisées. Et que se faufiler entre les groupes attroupés devant les établissements devient une véritable compétence à marquer sur son CV.
Le problème, c'est que les bars doivent respecter leur jauge. Notamment en faisant en sorte que les client·es ne squattent pas debout en troupe, leur verre à la main, sur le trottoir où se trouve l'établissement. Pour rappel, il faut laisser 1m40 d'espace sur le trottoir pour les personnes à mobilité réduite.
Et en cas de non-respect, ils peuvent avoir des problèmes. "On n'est pas avec un compteur, mais on ne veut pas qu'il y est de gros attroupements de personnes qui consomment bruyamment devant un établissement, explique Jacques Richir, adjoint à la Ville de Lille en charge de l'espace public et du cadre de vie. Ça génère des troubles importants de voisinage."
3 mois de fermeture de terrasses
Après le passage de policiers municipaux, des établissements du secteur Solfé-Masséna ont été verbalisés à plusieurs reprises pour des mauvaises maîtrises des terrasses.
Et quatre d'entre eux ont récemment reçu un procès-verbal pour trouble à l'ordre public : le Temple's Bar, l'Imprévu (rue Masséna), le Zep (rue Solférino) et le Mac Allan's (rue de Puebla). "Ce sont des établissements qui ont fait des très très gros dépassements répétés, avec beaucoup de monde et de bruit et qui provoquaient une grande gêne pour les riverains", résume l'élu.
Le résultat est sans appel. Chacun des établissements cités ont reçu l'ordre par la mairie de fermer leur terrasse pendant trois mois (jusqu'en mars) avec la possibilité, dans le cadre de la procédure contradictoire, de donner des explications dans les huit jours. "Ce n'est pas la première fois pour le Zep et le Mac Allan's, indique Jacques Richir. S'ils continuent, ils risquent une suspension d'un an."
La réaction de l'Imprévu
Toujours selon Jacques Richir, "trois d'entre eux ont obtempéré et le quatrième a fait de la résistance. Il a été verbalisé deux fois pour ça." L'établissement en question : l'Imprévu, qui a fini par rentrer dans les rangs en rangeant sa terrasse le week-end dernier. Non sans incompréhension.
"Je suis étonné, explique le patron qui avoue avoir mis un peu de temps à récupérer les courriers envoyés par la mairie et la police nationale. C'est partout pareil, pourquoi on n'est que quatre à être obligé de fermer nos terrasses ? On ne peut pas empêcher tout le monde de squatter sur la voie publique. Trois mois c'est énorme pour mon chiffre d'affaire. J'ai huit salariés à faire bosser."
La réaction du Zep
Damien le patron du Zep depuis le décembre 2023,a accepté la sanction. "Si tu fais de la merde, t'es sanctionné, c'est normal", commence le big boss.
Mais il reproche à la mairie de ne pas avoir répondu à sa demande de discussion. "Je voulais mettre les choses à plat sur ce qu'on m'a reproché car il y a des dates et heures que je ne comprend pas. Et la seule réponse que j'ai eu c'est une lettre qui me disait que je devais fermer la terrasse. Je n'ai pas eu la possibilité de parler avec eux."
Contactés, le MacAllan's et le Temple'Bar n'ont pas donné suite à nos sollicitations.