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Pourquoi l'ESJ Lille a été bloquée par les étudiants ce mardi ?

Aurore Garot 3 min de lecture
04 mars 2025, Faits divers

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[Mise à jour 04/03/2025 à 20h15] Un accord a été trouvé entre les étudiants et la direction. L'association Nous Toutes ESJ est de nouveau sous convention avec l'école de journalisme. 


Il y a du grabuge à l'ESJ Lille. Ce mardi 4 mars 2025, l'école a été fermée et les étudiants ont mis en place un barrage devant les portes. La raison : l'administration a suspendu la convention établie avec Nous Toutes ESJ. On vous détaille l'histoire ci-dessous. 

Tout commence par un séminaire organisé pour les étudiant·es dans le cadre de leur formation en journalisme. Le 4 février dernier, plusieurs invité·es professionnel·les ont discuté autour de la table du traitement médiatique de l'affaire des viols de Mazan. Les personnes en question : le journaliste Plana Radenovic de RTL, la journaliste Hélène Devynck, un expert psychiatre et Guillaume de Palma, avocat de la défense d'un des accusés lors du procès. Oui, celui qui s'est fait connaître en disant qu'« il y a viol et viol, et sans intention de le commettre, il n’y a pas viol ».

Une présence qui a fait réagir les élèves. "De tous les avocats de la défense lors de ce procès, ils l'ont choisi lui", déplore un étudiant du collectif ESJ Mobilisée qui a par la suite, publié un post sur Instagram accusant l'école d'être "complice de la culture du viol".

Une pour toute et toute pour une

L'accusation a été ensuite reprise par Nous Toutes Lille et le compte national du mouvement, qui a reçu plus de 19 000 mentions j'aime. Ce qui n'a pas plu à la direction de l'ESJ Lille. L'école "a fait le choix de suspendre la convention avec l'association étudiante Nous Toutes ESJ, en raison des propos diffamatoires et insultants diffusés par Nous Toutes Lille, et ce uniquement en l'attente d'un rendez-vous avec le collectif lillois", peut-on lire sur le compte Instagram de l'ESJ Lille ce mardi 4 mars. 

Le problème, c'est qu'"il n'y a aucun lien entre le collectif Nous Toutes Lille et l'asso étudiante Nous Toutes ESJ", affirment les deux parties. "L'administration nous a envoyé un mail pour établir le dialogue avec nous par rapport au post, indique Amy de Nous Toutes Lille. Mais elle a refusé de parler avec l'association de l'ESJ. Et parce qu'on n'a pas répondu, ils ont décidé de suspendre Nous Toutes ESJ. C'est du chantage."

Dans les faits, la suspension signifie que l'association ne peut plus agir dans l'école en tant que Nous Toutes ESJ. "On réalise depuis 3 ans des formations contre les violences sexistes et sexuelles auprès des référents BDE, des délégués, etc. On est présent pendant les soirées avec des personnes formées sur ces questions, et on assure la prise en charge des victimes. On va même voir l'administration pour parler des représailles scolaires et disciplinaires", indique l'asso.

"Cette décision est dangereuse"

Pour les étudiant·es, c'est la décision de trop "qui montre un point de rupture avec les valeurs de l'école". Un barrage filtrant a été voté pour ce mardi 4 mars. Mais l'école a pris les devants en fermant l'école pour la journée. En réponse, les étudiant·es ont bloqué à leur tour les portes avec des barrières et poubelles.

Leurs revendications : le rétablissement immédiat de la convention de Nous Toutes ESJ avec l'ESJ Lille ; l'arrêt de la "pression sur notre camarade convoquée lundi" ; l'établissement d'une formation obligatoire sur les violences sexistes et sexuelles à la rentrée pour l'ensemble des étudiant·es de l'école.

"L'école s'occupe plus de son image que de la sécurité des étudiants", déclare l'un des étudiants présents devant l'ESJ Lille ce mardi après-midi. Sans Nous Toutes ESJ, c'est dangereux pour les victimes et potentielles victimes. Car oui, il y a des problèmes de ce genre dans l'école. Et l'administration ne fait rien." Une dernière affirmation réfutée par l'école dans son post Instagram, qui indique que plusieurs actions ont été mises en place. 

Une discussion a eu lieu entre des étudiant·es et le directeur Pierre Savary. Reste à savoir si cela aboutira à la fin du blocage ou à une suite de l'action ce mercredi.

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par Aurore Garot

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