Après la relaxe du patron visé par une enquête pour trafic de drogues depuis fin septembre 2024, le préfet du Nord a décidé de fermer administrativement Le Baron à Lille, pendant deux mois. On vous explique.
Il va falloir vous tourner vers une autre discothèque si vous fréquentiez celle de la rue Pierre-Mauroy. Car Le Baron n'en a pas fini avec les problèmes légaux. La préfecture a ordonné par arrêté datant du 28 février, la fermeture administrative de l'établissement, jusqu'à fin mai. En cause : le trafic de stupéfiants qui régnait dans le club et une issue de secours ne respectant pas les règles de sécurité, selon notre confrère de La Voix du Nord.

Souvenez-vous fin septembre 2024. Une descente de police avait eu lieu en plein milieu de la fête, dans le cadre d'une enquête ouverte plusieurs mois auparavant par le Service interdépartemental de police judiciaire de Lille (SIPJ).
Un dealer qui avait l'habitude de vendre de la drogue dans le club, a été condamné à deux ans de prison, dont un an avec sursis probatoire, et une amende de 10 000 euros. Le patron du Baron était quant à lui, poursuivi pour complicité par le Parquet de Lille.
Le patron doublement relaxé
Si Romain D. a dit lors de son procès qu'il avait des soupçons, il était clair pour les magistrats de la cour de Douai qu'il savait ce qu'il se passait dans son établissement mais qu'il avait décidé d'être complaisant.
Pas de quoi le condamner pénalement pour complicité, selon la Justice qui l'a relaxé (malgré l'appel du Parquet de Lille). Mais de quoi l'obliger à fermer son établissement pour deux mois, pour la préfecture du Nord. Ça, puis la fameuse porte de secours.
Une autre fermeture temporaire à Lille
Un autre établissement a été obligé de fermer pour deux semaines : le Zep de la rue Solférino, qui ne pourra rouvrir que le 17 mars.
Mais la raison n'est pas du tout la même. On lui reproche des faits de trouble à l'ordre public datant de l'automne 2024 : des clients alcoolisés squattant devant l'établissement en fin de soirée, certains debout un verre à la main, « qui occupaient toute la largeur du trottoir, obligeant les piétons à emprunter la chaussée, gênant la libre circulation des piétons et des véhicules », selon l'arrêté préfectoral. La deuxième punition de l'année pour le bar qui avait dû fermer sa terrasse pendant trois mois, jusqu'en mars.