Ce serait une première en France : un péage positif qui récompenserait les automobilistes qui ne conduiraient pas dans la métropole lors des heures de pointe. Mais est-ce que c'est réalisable dans les faits ? La MEL pense que oui.
Lors du dernier conseil de la Métropole européenne de Lille, l'annonce a fait vrombir dans les bouchons métropolitains : et si on vous payait pour laisser Titine dormir au garage ? D'après
les copains de la Voix du Nord qui était au fameux conseil,
la MEL envisage de lâcher 2€ par trajet, soit 4€ par jour (aller + retour, ça fait 2 + 2 = 4, on a vérifié à la calculette).
La métropole y pense déjà depuis quelques mois, à ce péage positif, et ce qui n'était encore qu'une idée en début d'année semble sur le point de se concrétiser puisque Damien Castelain, le boss de la MEL, espère lancer un appel d'offres dès juin 2018 pour trouver un opérateur et
voir les choses bouger en 2019.
Parcours d'obstacles
Oui, ça va prendre un peu de temps, mais c'est qu'il y a pas mal de choses à régler avant côté législation et finances. Et ça n'existe pas encore en France : si Lille instaure son péage positif dans les années à venir, l
a capitale des Flandres va forcément un peu essuyer les plâtres.
Premier obstacle à contourner : la loi. Pour pouvoir filer les euros aux automobilistes, la MEL veut utiliser les anciens portiques écotaxes et
lire les plaques d'immatriculations... ce qui est encore interdit.
Second obstacle avant de prendre le virage du péage positif : les sousous. "
Le coût de la mesure est estimé par la MEL à 10-12 millions par an", rapporte la Voix du Nord. Ce n'est pas rien mais la région aurait proposé de participer.
Et ça marche(rait) ?
Et sinon, c'est efficace, le péage positif pour résorber les bouchons ? Il faut bien se poser la question à un moment donné...
Le système est déjà mis en place aux Pays-Bas, et plus précisément à Rotterdam où, toujours selon la VDN, "
la circulation a été réduite de 6 à 8 % grâce à cette opération".
C'est pas ouf mais "
c'est un bon début" selon nos potes qui ont (encore) leur permis.