On ne sait plus à quel épisode de quelle saison on en est du côté du feuilleton "Friche Saint-So Project". Ce qu'on sait, en revanche, c'est qu'une étude publique complémentaire va être lancée du 22 février au 8 mars.
On était restés sur un gros cliffhanger lors du dernier point sur le projet d'urbanisation de la friche Saint-Sauveur. Et pour cause : en juin, la MEL avait délibéré sur le fait que ce projet était "d'intérêt public". Deux assos, qui n'en étaient pas convaincues, ont saisi le tribunal administratif dans la foulée pour mettre les choses au clair.
Début octobre, le jugement tombe : la fameuse délibération de la MEl est suspendue. Le juge des référés a estimé que “l’étude d’impact comport[ait] des insuffisances quant aux incidences du projet sur la qualité de l’air.” Et pour lui, ces incertitudes “ont pu nuire à l’information complète de la population" lors de la première enquête publique menée au printemps dernier.
Point culture légale
By the way, qu'est-ce qu'une enquête publique et à quoi ça sert ? Perso, on en avait une petite idée mais elle était aussi vague que les terrains de la friche. On s'est donc renseignés.
Le but d'une enquête publique est avant tout d'informer le public sur un projet qui doit de créer incessamment sous peu. On doit donc en lancer une avant chaque réalisation de grosse construction en ville par exemple. Elle doit aussi évaluer les impacts économiques, environnementaux et sociaux que pourrait avoir le projet sur le secteur où il doit prendre forme.
Le public peut donc pendant l'étude venir faire ses remarques sur un registre après avoir pris connaissance du projet. Voilà, vous savez tout.
Complément d'enquête
Comme il manquait des infos importantes dans la première étude selon le juge, il a été décidé de la relancer du 22 février au 8 mars, d'après nos collègues de La Voix du Nord. Avec, cette fois-ci, les infos concernant l'impact du projet de construction sur la qualité de l'air mais aussi celle sur la fameuse piscine olympique que la MEL veut faire construire à côté du nouveau quartier aux 2 500 nouveaux logements.
Depuis le lancement du projet, plusieurs associations militent pour introduire plus de verdure et moins d'habitations sur les plans d'aménagement de la friche. Lors de leur dernière action, fin janvier, ces opposants sont venus sur le Belvédère planter plus de 200 arbustes.