Le Printemps sera algérien à la Piscine de Roubaix
Justine Pluchard,
3 min de lecture
09 mars 2019,
Culturons-nous
Justine Pluchard,
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09 mars 2019,
Culturons-nous
La saison printanière du magnifique musée roubaisien a fleuri un peu d'avance sur le calendrier et démarre dès ce samedi. Pour être certaine de trouver des couleurs chaleureuses et de riches lumière, la Piscine fait escale en Algérie jusqu'au 9 juin à travers quatre expositions.
Ce printemps algérien s'est construit autour de la rétrospective inédite consacrée à Gustave Guillaumet, peintre orientaliste du XIXe, fasciné par l’Algérie qu'il a découvert par hasard. Le musée de Roubaix s'est associé à ceux de La Rochelle et de Limoges pour rendre hommage à cet amoureux des grands espaces et des Algériens qui vivent alors à l'heure de la colonisation française.
Et Gustave Guillaumet ne peint pas que la beauté des paysages : en véritable peintre naturaliste, il va également s'attacher au quotidien de la population. Sans jamais tomber dans le simple attrait de l'exotisme, en gardant au maximum sa lucidité quant à la situation.
Cette exposition, reconnue d’intérêt national par le ministère de la Culture, a d'ailleurs bénéficié d’un soutien exceptionnel du musée d’Orsay. Ce qui a permis à la Piscine d'obtenir des prêts importants de grandes collections, qu'elles soient publiques ou privées, françaises ou internationales.
La Piscine ne s'arrête pas là : quand elle plonge dans un thème, elle le fait en profondeur. Voilà pourquoi trois autres expositions voguent autour de cette rétrospective. L'une d'entre elles est consacrée à Claude Vicente, ancien directeur de l’école des Beaux-Arts d’Oran qui l'a ensuite été de celle de Tourcoing. Le musée a tenu à rendre hommage à cet artiste discret qui a toujours gardé en mémoire et dans son art le souvenir de l'Algérie où il est né.
Autre regard sur l'Algérie, celui de Naime Merabet, né à Médéa, mais qui est arrivé dès l'âge de trois ans à Roubaix, où son père couturier avait trouvé du travail en 1981. On ne vous contera pas la suite car il faut que vous alliez vous-même pousser cette nouvelle fenêtre sur l'Algérie via l'objectif de Naime Merabet qui passe son enfance entre Roubaix et le retour estival dans le pays natal.
Enfin, c'est un autre pan d'histoire que parcourt la Piscine à travers son exposition-dossier consacrée à Abdelkader. Ce nom ne vous dit rien ? Cet homme est tout simplement le symbole de la résistance algérienne face au colonisateur français au début du XIXe siècle. Même ses opposants français ont su reconnaître l'aura de cet émir savant et fin stratège militaire qui a su fédérer les tribus algériennes derrière lui pour résister aux troupes françaises. Il a même failli réussir... On vous laisse (re)découvrir son parcours et son histoire à travers une sélection de portraits de celui qui est considéré aujourd'hui comme le fondateur de l'Etat algérien moderne.
En réalité, ce Printemps algérien ne s'achève pas là. Vous pourrez également vous dépayser avec l'accrochage Belles feuilles et Petits papiers : une sélection de gravures orientalistes et de dessins algériens. Mais aussi une foule d'activités, de conférences et d'autres événements autour de cette plongée en Algérie jusqu'au 9 juin.
On vous laisse donc un lien plus qu'utile vers le site du musée pour tout découvrir et y aller avant que l'été n'arrive.
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article écrit
par Justine Pluchard