Les jeunes de la métropole lilloise ont plus de mal à quitter le nid que les autres
Justine Pluchard,
3 min de lecture
22 oct. 2019,
La vie quot'
Justine Pluchard,
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22 oct. 2019,
La vie quot'
Ce n'est pas nous qui le disons mais l'Insee. Dans une étude qui vient de paraître, l'institut a comparé la situation des jeunes dans plusieurs métropoles de France. Bilan : dans celle de Lille, on quitte plus tard papa et maman. Mais il y a une explication à ça.
Déjà, reprenons les bases : l'Insee (Institut national de la statistique et des études économiques) des Hauts-de-France a pris ses chiffres de recensement de 2015 pour établir cette étude. Elle vise donc les jeunes de 15 à 29 ans dans toutes les communes qui font partie de la MEL. Ce qui fait quand même un bel échantillon de 236 000 jeunes gens.
Première constatation : il y a plus de jeunes dans la MEL que dans le reste de la région. Logique puisqu'il y a ceux qui sont nés ici, plus ceux qui ont débarqué pour leurs études supérieures. D'ailleurs, Lille et Villeneuve-d'Ascq rassemblent à elles-seules 38% des jeunes de la métropole et la moitié d'entre eux sont des étudiants.
Les plus jeunes de la métropole (les 15-17 ans) sont, eux, davantage présents vers Roubaix et Tourcoing. Vu leur âge, il est normal qu'ils n'aient pas quitté leur chambre d'ado.
En revanche, quand on sait que 45% de la totalité des jeunes de la MEL vivent encore chez leurs parents, là ça devient un peu plus symptomatique selon l'Insee : c'est quand même "six point de plus que dans les autres métropoles de province". Par exemple, dans celle de Toulouse, ils sont 27% dans ce cas-là.
Et même si on restreint l'échantillon uniquement aux majeurs (18-29 ans), les chiffres de la MEL restent au dessus de la moyenne nationale. L'institut avance plusieurs raisons pour expliquer ce phénomène.
Il y a en réalité des disparités au sein même de la métropole lilloise : "Les communes attractives pour les études et l'emploi sont celles où les jeunes vivent le moins souvent chez leurs parents", explique l'Insee. Traduction : Lille et Villeneuve-d'Ascq, les deux villes de la MEL où il y a le plus d'écoles et de campus, sont celles où les jeunes vivent le moins souvent chez leurs parents.
Mais le poids de ces deux villes ne suffit pas à faire pencher la balance de toute la métropole lilloise. Pourquoi ? Parce que la MEL est aussi généralement moins bien lotie au niveau emploi des jeunes que les autres. La preuve : le chômage des jeunes est également fort dans la métropole d'Aix-Marseille et elle aussi affiche un score de jeunes chez leurs parents très élevé (52%).
L'autre raison invoquée, c'est le fait que 62% des jeunes de la métropole y sont nés, soit 9 points de plus que dans les autres métropoles françaises. Alors forcément, quand on ne roule pas sur l'or et qu'on peut être logé-nourri-blanchi gratos à quelques arrêts de métro de la fac, pourquoi aller chercher un appart' ?
Voilà comment on se retrouve dans le coin à compter 59% d'étudiants parmi les jeunes qui vivent encore chez leurs parents. Mais les années passant, ce sont ceux qui n'ont pas de diplômes qui y restent.
Parce que bon, à un moment les jeunes qui ont fini leurs études, sont en couple (oui c'est un facteur aussi pris en compte) et ont un job, quittent tout de même le nid. On fait même des enfants plus tôt par ici qu'ailleurs : à 26 ans, la moitié des jeunes de la MEL ont fondé leur famille.
Ah, et sachez aussi que les femmes quittent leurs parents en moyenne un an plus tôt que les hommes.
Si vous voulez tout décortiquer et comprendre la méthodo' de cette étude, il suffit d'aller la lire dans sa totalité par ici.
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article écrit
par Justine Pluchard