Accueil  >  Vert et Solidaire  >  C'est green

Povera transforme vos collants usés en accessoires

Camille Bronchart 3 min de lecture
07 nov. 2019, C'est green

Partager cet article

Partager cet article

Povera Slowdesign, c'est le petit nom de la marque d'Hélène, une jeune entrepreneuse de 26 ans originaire de Lille. Son truc à elle, c'est de récupérer vos collants usés pour leur donner une nouvelle vie et en faire de jolis accessoires.

Les collants, c'est quand même bien pratique pour réchauffer nos gambettes quand il fait un peu frais. Mais, qui n'a jamais connu la frustration de mettre une paire de collants neufs, qui se déchire environ 4 secondes après l'avoir enfilée ? En moyenne 2/3 des collants portés chaque année en France finissent par être jetés, ce qui représente tout de même 104 millions de collants, d'après une étude réalisée par l'association Halte à l’Obsolescence programmée (HOP).

Alors, Hélène a décidé d'en faire son cheval de bataille. Depuis un peu plus d'un an, elle a lancé Povera Slowdesign (aka Povera pour les intimes), sa marque d'upcycling. Elle récupère des collants usés et les transforme en bijoux, en ceintures ou encore en tawashis, des petites éponges lavables et réutilisables.

"Aujourd'hui, les collants sont portés 4 ou 5 fois, puis jetés. Ils sont traités comme des déchets, ils sont brûlés ou enfouis", explique la jeune entrepreneuse de 26 ans. Il est pourtant possible de les déposer dans les bornes qui récupèrent les vêtements. "Les gens ne le savent pas, mais on peut déposer ses vêtements abîmés, ses collants troués et même ses sous-vêtements dans les bornes", poursuit-elle. Lorsqu'ils ne peuvent plus être utilisés ou réimplantés dans le marché de la seconde-main ces vêtements sont compactés dans une grosse brique textile et incinérés, ce qui permet de produire de l'énergie, "c'est mieux que rien", estime-t-elle.

Donner une seconde vie aux collants

Mais, ce qui est encore mieux, en attendant de trouver la recette pour des collants éternels, c'est de leur donner une seconde vie. Alors, Hélène a installé ses propres petites bornes de collecte à Lille et à Paris pour sauver ces pauvres petits collants et leur donner une seconde vie. Chez nous, lesdites bornes se trouvent chez Slowmod, Oxfam et au minilab de la maison folies de Moulins. Et ça fonctionne plutôt pas mal parce que la jeune femme récupère "entre 400 et 500 collants par mois".

Après, Hélène s'occupe de tout avec ses petites mains. Elle lave les collants qu'elle reçoit, les trie selon leur couleur, leur densité ou encore leur type. Ensuite, elle découpe en spirale les jambes pour en faire une bobine. Et puis, elle utilise les techniques du tissage, du crochet, du tricot... pour fabriquer ses accessoires.

Chez Povera, rien ne se perd : "Tout se réutilise, raconte Hélène. La culotte sert à faire des tawashis. La couture des orteils, je n'ai pas encore trouvé quoi faire avec, alors je les garde précieusement et j'aimerais pouvoir en faire du rembourrage". Elle récupère même les petites éponges qui ne sont plus utilisables. "Une tawashi se garde entre 6 et 8 mois et se passe en machine. J'en ai déjà récupéré plusieurs dans mes petites bornes. Je ne sais pas encore ce que j'en ferai, mais pourquoi pas, là aussi, du rembourrage ?"

Pour l'instant, la créatrice propose des boucles d'oreilles, des bracelets, des bagues, des colliers, des ceintures, des suspensions florales, des élastiques à cheveux, des headbands ou encore des éponges durables. Le prix de ses produits varie entre 3,5€ pour un élastique à cheveux et 350€ pour un plastron très travaillé. Et elle ne compte pas s'arrêter là : "J'aimerais bien produire du textile à plus grande échelle grâce à l'upcycling de collants d'ici un ou deux ans." Affaire à suivre !

Si vous voulez vous laisser tenter par les produits de Povera Slowdesign, c'est ici. Vous pouvez aussi suivre le travail d'Hélène sur Instagram.

Vozer Vozer

À lire aussi, c’est tout frais !


Une nouvelle plateforme rassemble les réparateurs de vélo de la métropole lilloise

Aurore Garot, 2 min de lecture
29 mars 2024 Vert et Solidaire C'est green, Transports


Qui veut un composteur ? La MEL commence sa distribution le 23 mars

Lola Pierkot, 2 min de lecture
15 mars 2024 Vert et Solidaire C'est green


Des stations (très) sécurisées pour vélo s'installent dans le paysage de Lille

Aurore Garot, 2 min de lecture
14 mars 2024 Transports C'est green


article écrit
par Camille Bronchart

Vozer Vozer

À la une de Vozer

Menu
La vie quot'

Chiant mais important

Transports

Staïle

Voyage voyage

Faits divers

Dans la rue

Bouffe & Godet(s)

Brasseries

Bars

Foodporn

Culturons-nous

Plein les yeux

Street Art

Flashback

Geek

On sort ?

Night Night

Festival

Braderie

WTF

Vert et Solidaire

Solidarité

C'est green

Sueur

Jeux Olympiques

et aussi

Comment ça marche, Vozer ?

La carte ultime de Lille

Qui sommes-t-on ?

Faire de la pub avec nous

Ça mérite un sujet Vozer

Faire un stage chez nous

"Flashback" : le livre

Contact