En février, c'est soirées-docu LGBT+ au palais des Beaux-Arts
Aurore Garot,
3 min de lecture
28 jan. 2020,
Culturons-nous
Aurore Garot,
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28 jan. 2020,
Culturons-nous
Connaissez-vous sur le bout des doigts l'histoire des luttes LGBT+ depuis les émeutes de Stonewall ? Ou Lasseindra Ninja, icône légendaire du voguing ? Ou encore le rôle des femmes dans la lutte contre le sida ? Non ? Et bien il est temps de bloquer vos soirées du 4-5 et 12 février pour rattraper tout ça avec trois docus arc-en-ciel projetés à l'auditorium du musée.
Deux fois par an, Heure Exquise ! Le centre international pour les arts vidéos, propose un cycle de projos autour d'une thématique au musée de Lille. Et il faut savoir qu'ils ont une programmation particulièrement engagée. "On met en avant des communautés minoritaires qui luttent dans la reconnaissance de leurs identités, leurs cultures et leurs droits", explique Céline, la chargée de com'.
Cette fois-ci, ce sont donc les "LGBT et les autres" qui sont sur le devant de la scène avec la projection de trois docus sur trois questions différentes : L'étincelle de Benoît Masocco, Fabulous d'Audrey Jean-Baptiste et Nothing without us d'Harriet Hirshorn. C'est parti pour la petite présentation.
Mardi 4 février, on commence sur de bonnes bases en traversant 50 ans de luttes LGBT+ avec Benoît Masocco et des acteurs et actrices de la révolution LGBT. Tous à bord de la DeLorean arc-en-ciel qui a fait le plein d'essence pour traverser le temps et l'espace, des émeutes de Stonewall à New-York aux premiers mariages homosexuels en France, en passant par la crise du sida dans les années 80 ou encore par l'élection à San Francisco d'Harvey Milk, premier conseiller municipal gay.
Le voguing, c'est une danse hyper stylée et libératrice créée dans les années 70 aux States, par la communauté noire gay et trans. Et Lasseindra Ninja, c'est l'icône légendaire qui l'a importé et popularisé en France. La danseuse trans qui a quitté la Guyane pour Harlem puis Paris, est revenue après dix ans d'absence sur sa terre natale pour former de jeunes danseurs. Avec le film d'Audrey Jean-Baptiste projeté mercredi 5 février, c'est l'heure du grand plongeon dans l'histoire personnelle et la masterclass de la danseuse. Mais c'est aussi l'occasion de voir une multitude de portraits haut-en-couleurs et d'interroger les notions de genre et d'identité.
Le sida est encore présenté et perçu comme une maladie qui ne concerne que les hommes blancs homosexuels. Sauf qu'en fait c'est totalement faux. Harriet Hirshorn tend à le rappeler avec son documentaire projeté le 12 février, qui revient sur les combats menés hier et aujourd'hui par les femmes contre une maladie qui les touche aussi. En Amérique comme en Afrique, elles luttent pour une égalité de droit aux traitements, pour la création de centres de dépistage et de cliniques dans les zones pauvres et reculées et surtout pour qu'on ne les oublie pas. "C'est un hommage à toutes celles qui luttent contre le sida et qui en sont atteintes", explique Céline.
Vous l'avez compris, derrière les lettres L,G,B,T, Q, I et les autres, se cachent bien plus que des orientations sexuelles et des identités de genre. Elles cachent aussi des histoires communes et personnelles, des combats et des cultures. Et vous allez pouvoir aller plus loin dans vos réflexions, grâce à la rencontre organisée après les projos avec Benoît Masocco et Audrey Jean-Baptiste.
Rendez-vous les 4, 5 et 12 février à l'auditorium du Palais des Beaux-Arts à Lille (métro République) pour la projection de trois documentaires passionnants et engagés. Vous pouvez réserver vos places directement sur la billetterie de Heure Exquise ! Comptez 3 euros par séance. Pour plus d'infos, on vous laisse checker leur page Facebook et la programmation de l'année sur leur site internet.
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article écrit
par Aurore Garot