Pour se sauver, le Do It Yourself Café lance une campagne de financement participatif
Lucie Delorme,
2 min de lecture
02 mai 2020,
Brasseries
asifsherazi@hotmail.com
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Le covid et le confinement ne réussissent pas aux bars et restaurants, c'est le moins qu'on puisse dire. Beaucoup d'entre eux ont redoublé d'imagination pour sauver les meubles. Le Do It Yourself Café lance, lui carrément un petit KisskissBankbank dont les contreparties sont à base de bières canons.
John en a chié, on ne trouve pas d'autre mot. Après avoir fermé, la mort dans l'âme, son DIY Café à la mi-mars, le tenancier a chopé cette petite saloperie de covid-19. Des semaines pour s'en sortir, reprendre -littéralement- son souffle, et voir le bout du tunnel. Aujourd'hui, il va beaucoup mieux. "J'ai encore un petit peu de mal à respirer, mais ça va, je m'en sors." Il a les yeux désormais rivés vers son café, qui n'a pas servi une bière à un client depuis trop longtemps.
Et il y a son projet de micro-brasserie, dans la cuisine du DIY, qui prend du retard avec tout ça... Mais John ne va pas commencer à se lamenter, ce n'est pas son genre. Au lieu de ça, il s'est mis à chercher des solutions. "Avant le confinement, on avait trois collabs de prévues avec des brasseries." Et pas n'importe lesquelles, s'il vous plait : Bellenaert à Bailleul, Pays-Flamand à Blaringhem, et Le Baron à Gussignies.
Trois brasseries pour trois bières aux noms musicaux. "Elles portent le nom d'albums", précise John. Là aussi, on a du lourd : la Nevermind a été brassée chez Bellenaert, la Chronic sort des cuves du Baron, et la Kid A a été brassée au pays Flamand. Les bières, en fut, attendent sagement que le bar ait le droit de rouvrir. Mais John a pour idée de les proposer à la bouteille à qui veut pendant le confinement.
"J'ai rappelé les trois brasseries une fois que j'avais repris des forces. Elles ont toutes été partantes pour refaire des brassins." Les bières embouteillées seront proposées comme contreparties à une campagne de financement participatif que John vient de lancer. Du lot de stickers à 9 euros à la giga teuf à 1200 euros en passant par les packs de bière allant de 25 à 99 euros, John a tenu à proposer des contreparties pour tous les styles et tous les portemonnaies. "Si j'arrive à atteindre mes objectifs, ça me permettrait de repartir sans trop de difficulté quand on aura l'autorisation de rouvrir."
Les brassins vont donc se tenir dans les jour qui viennent, et une fois que la fermentation aura fait sa belle œuvre, John pourra commencer à penser à distribuer ses contreparties. Premières livraisons prévues pour le mois de juin.