Le plasticien Quentin Carnaille dévoile une série de photos de nus de Lille et d'ailleurs

Ils sont là, au centre du cliché. Les épaules hautes, la stature bien droite, les jambes fermement ancrées au sol. Des silhouettes de dos, nues, de toutes morphologies, la tête vissée dans un cube de miroirs, la signature depuis 2017 de Quentin Carnaille, plasticien né à Roubaix. Ces modèles-là ne peuvent pas regarder l'horizon, mais ils poussent définitivement à une petite réflexion, au sens propre comme au sens figuré du terme.

Quentin Carnaille vient de mettre ces clichés, fruit d'une collaboration avec le photographe Thomas Bevilacqua, en ligne et en vente (pour 3 600 euros tout de même). La moitié de la somme perçue sera reversée au Secours Populaire.

Il aura fallu quatre ans au duo pour réaliser cette série de quatorze photos. Ils ont pour ça parcouru le monde à la recherche de décors pour leurs silhouettes à la tête d'argent. Seules dans un décor grandiose, urbain ou sauvage, elles renvoient à la fragilité de l'humanité, dont le destin est intimement lié à celui de la planète (c'est beau, hein?). Bref. Sur deux clichés de cette série appelée Intrication, on reconnaît facilement Lille, et plus exactement la rue Faidherbe et la friche Saint-Sauveur.

Les clichés sont donc à vendre au profit du Secours Populaire. En revanche, vous pouvez aller les voir gratuitement sur le site de Quentin Carnaille.