De l’acier qui fait mal aux yeux, c’est souvent ce qui nous vient à l’esprit quand on pense skatepark. Avec l’artiste anglo-nigérian Yinka Llori, c’est différent, plus coloré et à découvrir en skate, à roller et même en trottinette à partir du 18 Septembre à la Condition Publique.
A la base de Colorama (c’est le petit nom du skatepark), on retrouve deux Jean : Jean-Christophe, le directeur des lieux et Jean-Philippe, chef de produit skate chez Décathlon et Vice-Président du NSM (le North Skatebording Movement). Ils voulaient construire un
bowl sur les toits de la Condition Publique. Après avoir réalisé qu’il pleuvait de temps en temps à Lille, ils ont décidé de déplacer leur projet quelques mètres plus bas, dans la Halle B, plus au sec et moins dangereux pour les murs porteurs.
Parce que ce skatepark n’est pas seulement là pour être regardé. Il a beau avoir de l’allure, s’inscrire dans le projet Africa 2020 et dans la candidature de Lille comme Capitale Mondiale du design, il est là pour qu’on lui roule dessus. Pas tous à la fois par contre, certains devront chauffer le banc Los Trompos, les toupies de l’Eldorado, pour éviter qu’il y ait trop de skateurs en même temps ou que skates et trottinettes se mélangent, on sait que vous n’aimez pas ça.
Il vous faudra juste attendre le 18 Septembre pour donner vos premiers coups de roues, sauf pour les jeunes du quartier qui pourront le tester en exclusivité pendant l’été. Après tout, certains ont même participé à sa construction, comme les élèves du lycée Saint-Rémy de Roubaix, guidés en visioconférence par le designer, confiné à Londres.
Et parce qu’on n’est pas tous Tony Hawk, des sessions seront réservées aux débutants, équipés par la fondation Decathlon qui a aidé à financer et à imaginer le skatepark. Et si vous n’avez besoin de personne pour rouler, vous pouvez toujours
les aider en faisant partie des deux apprentis (en formation BP Jeps) qui animeront le skatepark.
Vous pourrez rider à partir du 18 Septembre, du mercredi au dimanche et de 13 à 19 heures. Et en attendant, on vous laisse leur page Facebook.
Texte et photos Thibaut Pellieux