Le resto Nū, avec son rooftop, aurait dû ouvrir ce jeudi... mais va finalement attendre la fin du couvre-feu
Lucie Delorme,
2 min de lecture
21 oct. 2020,
Foodporn
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C'est l'une des constructions les plus suivies de ces dernières années à Lille. Le chantier Swam, juste en face d'Euralille annonçait deux mastodontes : le Mama Shelter, ouvert il y a quelques mois, et le premier vrai rooftop de Lille. Nommé Nū, ce resto aurait dû ouvrir ce jeudi.
Mais il va falloir attendre encore : avec l'instauration d'un couvre-feu, compliqué d'ouvrir les cuisines pour un service gastronomique uniquement le midi. Compliqué, risqué financièrement, pas spécialement satisfaisant... Le Bloempot et Rozo, deux autres restos gastro de Lille ont aussi décidé de fermer leurs portes jusqu'à ce que le couvre-feu soit levé. Logique que Nū (prononcez "nou") reporte la date d'ouverture de son établissement.
Parce que, pour vous la faire courte, Nū compte envoyer du steak sur tous les tableaux : une cuisine fusion imaginée par le chef Maxime Schelstraete (qui tient sa réputation du temps où il faisait de la magie au resto Méert), un cadre canon avec vue panoramique sur tout Lille, et, pour la première fois à Lille, un vrai rooftop. Le resto avait même fait brasser sa propre bière par la brillante brasserie Célestin.
"C'est un lieu qui doit vivre toute la journée, qui se veut festif, confirme Thom, qui se charge de la com' et du développement du resto. On a fait un prévisionnel, et c'est vraiment impossible d'ouvrir dans ces conditions." D'autant que l'ouverture de ce restaurants perché au sommet de l'immeuble Swam aurait dû être émaillée de plusieurs soirées d'inaugurations avec la presse, les élus, les Lillois... "Tout est chamboulé. On va plutôt partir sur une grosse inauguration en juin, avec tout le monde." Et essayer de sauver le meubles en attendant.
"C'est très compliqué au niveau de l'équipe : on ne sait pas si on va pouvoir toucher du chômage partiel, et on avait une partie de l'équipe qui n'était pas encore embauchée et qui est en attente. On va devoir en laisser partir certains qui sont dans des situations qui font qu'ils doivent travailler rapidement et ne peuvent pas attendre l'ouverture." Une trentaine de salariés - cuistots, maîtres d'hôtels, serveurs, vendeurs en boutique...- aurait dû faire les premiers services ce jeudi. Ce sera finalement, au mieux, début décembre. " On se raccroche à ça, en espérant que le gouvernement fera en sorte qu'on passe de bonne fêtes. Mais l'épidémie continue de grandir..."