Dajo, le vice-champion du monde de dégustation de café, lance sa marque de kawa à Lille
Olympe Bonnet,
3 min de lecture
17 nov. 2020,
Foodporn
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Muda, c'est la nouvelle marque de café qui débarque à Lille. Aux commandes, Dajo Aertssen, le big boss de la torréfaction. Après avoir fait ses armes chez Coffee Makers, ce jeune Lillois d'adoption va ouvrir sa boutique en février prochain, à Moulins. En attendant, vous pouvez déjà l'aider à financer son projet sur Ulule.
"J'ai voulu créer une torréfaction de cafés de spécialité et valoriser le produit tout au long de la chaîne en ayant recours au circuit-court", glisse Dajo. Voilà presque 10 piges qu'il est tombé in love des boissons caféinées.
Tout a commencé lors d'un voyage en Australie où il a dû bosser dans un coffee shop pour gagner sa croûte : "C'est là que j'ai appris que le café était un produit complexe, intéressant, avec des goûts très différents". Après, il a bossé quelques années chez Coffee Makers, rue Pierre-Mauroy, où il s'est familiarisé avec la torréfaction. Et histoire de comprendre le produit mieux que quiconque, Dajo est ensuite parti chez des producteurs brésiliens pendant neuf mois.
Après tous ces périples, il a gagné deux fois le championnat de France, puis a raflé la deuxième place au championnat du monde de dégustation de café. En gros, depuis un moment, ce breuvage n'a plus aucun secret pour lui. C'est donc tout naturellement que cet ex-barista a décidé de monter sa propre torréfaction et de mettre en avant des produits vraiment équitables. Sa boutique devrait ouvrir ses portes début 2021 dans le quartier de Moulins.
Quatre références exotiques
Là, le Belge est en train de lancer les pré-ventes : "Je propose quatre références dans un premier temps. Avec une entrée de gamme abordable en goût et prix". Actuellement, c'est 16 € les 250 grammes (ce qui équivaut grosso modo à 25 tasses) et ça comprend les frais de livraison. Comme vous l'imaginez, les cafés proviennent de contrées lointaines. Donc pour s'approvisionner, le trentenaire collabore avec des importateurs qui travaillent directement avec des producteurs implantés au Brésil, en Colombie, en Éthiopie et au Salvador. Et d'un pays à un autre, les saveurs sont très différentes. "Le café brésilien que j'ai choisi est plutôt chocolaté. En Éthiopie, là où le café a été découvert, il est plus floral et fruité. Au Salvador c'est un peu les deux, fruité et praliné. Et en Colombie, il est plus doux", résume-t-il.
C'est lui qui va tout torréfier sur place et la cuisson devra être ultra précise, au degré près. En plus de la gestion de la boutique, le fondateur de Muda va aussi livrer des coffee shops et restos lillois. Il pourra même former leurs équipes et leur apprendre à concocter du café digne de ce nom.
Un crowdfunding pour financer le projet
Afin que Dajo puisse faire ses premiers achats de café, il a lancé une campagne de financement participatif sur Ulule. Il reste un peu moins d'un mois si vous voulez participer, et on peut dire que ça a démarré plutôt fort : "On a déjà dépassé les 100 %. L'objectif, c'est d'atteindre les 200 % pour financer les travaux et transformer les lieux". Oui, parce que ça fait quelques temps que le local, auparavant occupé par un coiffeur, est à l'abandon. Donc il a besoin d'un petit coup de frais.
On a failli oublier : vous savez ce que veut dire "muda" ? C'est une jeune pousse de caféier, en portugais. Il y a aussi une réf' au verbe "mudar", qui signifie "changer", parce que le jeune entrepreneur compte bien changer vos habitudes en vous faisant découvrir des cafés de qualité supérieure. Alors, si vous souhaitez lui donner un petit coup de pouce, c'est par ici.