Pour les agriculteurs français, passer au bio est souvent synonyme de parcours du combattant. Pour les aider à faire leur conversion dans de bonnes conditions, Maxime et Stéphane ont fondé BioDemain à Lomme. Ces deux jeunes entrepreneurs vous proposent une gamme de produits sous la mention Pas (encore) bio, dispo dans plusieurs enseignes de magasins bio du secteur.
Maxime et Stéphane, âgés de 23 et 24 ans, ont monté BioDemain il y a deux ans et ils ont intégré l'incubateur d'Euralimentaire à Lomme dans la foulée. Le concept est simple : "On accompagne les agriculteurs pendant la difficile période de conversion biologique, qui dure deux ou trois ans". En fait, pendant cette phase, les producteurs cultivent déjà en bio mais ne sont pas encore labellisés. Histoire qu'ils soient quand même rémunérés justement et les aider à faire la transition, les deux Lillois ont créé la mention Pas (encore) bio.
Ces deux-là se sont rencontrés sur les bancs de la fac, à l'ITEEM de Villeneuve-d'Ascq, et ont vite eu l'ambition commune de créer une entreprise qui impacte positivement la planète et la société. Au même moment, le grand oncle de Maxime, agriculteur breton, a tenté de passer au bio. Sauf qu'il a subi une chute de rendements et un endettement financier. Bilan : en essayant de bien faire, il a dû stopper son activité. C'est un peu comme ça qu'est née l'idée de BioDemain.
Un agriculteur = un produit
En fait, les deux amis mettent en avant un produit par producteur : farine, vin, soupe, lentilles, pois chiches... Et vous pouvez checker la petite histoire de chacun et leur localisation sur l'emballage, qui of course, est recyclable. Ces articles Pas (encore) bio sont dispos chez Naturalia, BBG ou encore Biocoop.
Côté prix, la marque éthique s'aligne un peu en-dessous des tarifs bio français et propose des prix équitables. Si vous optez pour la soupe de courgette de Marion, vous pourrez lire son parcours sur la bouteille : "Elle est à Herlies, près de Lille, et a souhaité valoriser l'exploitation familiale qui était en conventionnel. Elle a développé le maraîchage et a agrandi sa surface en bio. Là, elle a une dizaine d'hectares sur trente en conversion ou bio", raconte Stéphane.
BioDemain collabore avec une trentaine d'agriculteurs originaires d'un peu partout en France. Des arboriculteurs, céréaliers, maraîchers, apiculteurs, viticulteurs... Et certains ont déjà quasi fini leur conversion. "On commence à réfléchir à la suite. La solution serait de vendre leurs produits sous une autre mention : Ce produit est (maintenant) bio", tease Maxime.
Après deux ans d'incubation à Euralimentaire, la team de BioDemain va bientôt bouger pour s'installer dans les bureaux d'EuraTech et en profiter pour agrandir ses rangs.
On vous laisse avec le site web de BioDemain. Et vous kiffez leur concept, vous pouvez même les suivre sur Instagram et Facebook.