On ne mangera plus un spéculoos avec son café, on ne cuisinera plus des tiramisus au spéculoos. Lotus Bakery, la firme belge qui commercialise les spéculoos qu'on connaît tous, a décidé de laisser tomber ce nom pour lui en donner un autre : le biscoff.
C'est le patron de Lotus, Jan Boone qui l'a confirmé au journal flamand De Tijd le mois dernier : bientôt, le spéculoos ne sera plus, remplacé par le biscoff, contraction de biscuit et coffee. Distribué dans 65 pays, ce petit gâteau sec à la cannelle ne s'appelle en fait spéculoos qu'en France, en Belgique et aux Pays-Bas. Partout ailleurs, c'est sous le nom de biscoff qu'il est connu.
L'ambition de Lotus est de créer une marque mondiale, même si elle a annoncé qu'en France, en Belgique et aux Pays-Bas, les emballages conserveraient malgré tout la mention "The original speculoos" en dessous du nom biscoff. Le truc, voyez-vous, c'est que les Belges tiennent très fort à leur spéculoos. Et si Lotus en est le plus grand producteur, il est loin d'être le seul.
Les boulangers belges gardent pour tradition de faire leurs spéculoos artisanaux pour les fêtes de fin d'année. Et ils ont décidé de riposter en faisant inscrire le biscuit aux quatre épices à l'inventaire du patrimoine culturel immatériel de la région bruxelloise. Une distinction honorifique, mais qui dit l'attachement des Belges à leurs traditions culinaires.
Sur Twitter, on vous conseille de taper #JeSuisSpeculoos pour vous faire un rapide tour de la fronde des Belges et des Français concernant cette affaire.