À Roubaix, ancienne et belle banque abandonnée cherche occupants temporaires
Justine Pluchard,
3 min de lecture
13 jan. 2021,
Culturons-nous
Justine Pluchard,
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13 jan. 2021,
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L'immense établissement appartenant à l'origine à la Banque de France est inoccupé depuis 2016 mais pourrait s'offrir une deuxième vie grâce à un appel à projet pour une occupation temporaire de ce petit bijou architectural de 4400 m2 jusqu'en 2022. Après cette date, la ville a dans ses cartons un projet de maison du Made In France. On vous fait un petit tour du proprio.
Dès l'entrée, ça en jette. Bâtie en 1905, à l'époque où le faste des industries textiles faisait la réputation de Roubaix, la banque de la place de la Liberté a su garder toute sa magnificence. Déjà parce qu'il y a la blinde de marbre un peu partout, ensuite parce que la hauteur sous plafond est dingue, et enfin parce qu'elle est restée occupée jusqu'en 2016. Ce dernier détail a son importance car c'est notamment pour ça qu'elle reste dans un état encore bien clean pour un vieux bâtiment fermé au public depuis belle lurette.
Car les guichets ont baissé la grille il y a déjà bien longtemps. Et les étages, qui étaient des logements de fonction à l'époque, ont eux aussi été abandonnés avant 2016. Seule la partie "modernisée" et qui était consacrée à la destruction des billets garde des traces de récente activité.
"La ville de Roubaix avait déjà repéré le secteur d'Eurotéléport comme un lieu à fort potentiel pour le développement du centre ville", explique Inès Lakrouf, chargée de développement pour l'Etablissement Public Foncier du Nord - Pas-de-Calais et, surtout, notre guide du jour. Si c'est elle qui a les clefs, c'est simplement parce la ville est venue toquer à la porte de l'EPF quand le bâtiment a été mis en vente en 2019.
"Notre mission première à l'EPF, c'est de résorber les friches industrielles, détaille Inès. On achète pour le compte d'une collectivité, on 'prépare' la friche, en dépolluant par exemple, et ensuite on revend. Mais on fait aussi ce qu'on appelle du portage simple, comme ici, où on achète en attendant que le projet des collectivités murisse." Voilà comment l'EPF se retrouve proprio des lieux jusqu'en 2022. Le temps que la ville détermine ce qu'elle aimerait bien voir y naître. Dans le programme du maire Guillaume Delbar, une proposition de "Maison du Made in France" est par exemple évoquée.
Mais le but n'est pas d'attendre sagement 2022 en laissant tous ces m² sans emploi. "On a lancé un appel d'occupation temporaire le mois dernier. Le but, c'est de trouver rapidement un gérant pour occuper l'espace jusqu'en novembre 2022, quel que soit le type de programmation qu'il souhaite mettre en place. On est ouvert là-dessus même si on aimerait que ce soit le plus inclusif possible et que ça serve aussi à l'écosystème local, au secteur culturel, associatif, social ou encore à des entrepreneur.e.s pourquoi pas."
Bien évidemment, le but n'est pas de casser des murs ou d'occuper tout l'espace disponible. Il faudra d'ailleurs prendre en compte que tous les futurs aménagements soient amovibles et les plus éco-conçus possible pour ne pas toucher au bâtiment en tant que tel.
Si ça vous intéresse d'ailleurs, vous pouvez postuler juste ici jusqu'au 10 février. L'EPF ne vous fera rien payer pour l'occupation du site, vous aurez en revanche vos aménagements et les charges courantes (comme l'électricité ou internet par exemple) à payer. Et si c'est un.e gestionnaire qui est recherché, le site peut bien évidemment plusieurs occupants différents.
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article écrit
par Justine Pluchard