Joël Soglo, c'est un jeune entrepreneur roubaisien de 21 ans passionné de hip-hop, de vintage et de fringues. Il a rassemblé toutes ses passions pour sortir une boutique à son image : la Casa Vintage. Ouverte le 14 février dernier, la friperie est allée de fermeture en réouverture, mais Joël tient, et les vêtements attendent tous les fans de vintage.
"Depuis tout petit, faute d'argent, je n'avais pas les moyens d'acheter des vêtements de marque. Alors, j'allais dans des friperies et je trouvais des pièces qui claquent", explique Joël. Cette différence, qui lui a valu quelques moqueries à l'école, est finalement devenue son identité. Et roulement de tambour : les gens sont finalement venus lui demander d'où venaient les pièces. "Je disais les prix, mais pas leur provenance, c'était mon secret", plaisante le Roubaisien.
Son identité, il en a fait sa vie en ouvrant la Casa Vintage. Et le jeune entrepreneur s'est donné les moyens pour y arriver. Fin 2019, il s'inscrit au concours "Du bruit pour la ville". Un concours roubaisien spécialisé dans la création de commerces en centre-ville. Et l'idée d'une boutique qui le représente à 100%, ça lui vaut bien une belle deuxième place. En récompenses : 1 000 euros de budget pour sa com', 1 500 euros de pub' sur Le Bon Coin qui restera pendant un an. Il n'en faut pas plus à Joël pour ouvrir La Casa Vintage deux semaines plus tard.
Passer la porte de la boutique, c'est un peu comme entrer dans une partie de la vie du roubaisien. Du hip-hop, du sportwear, baskets, chapeaux… le tout en mode vintage, évidemment. Des pièces uniques, des fringues colorées, et plein de rappeurs, mais genre vraiment tout plein. Disques vinyles sur les murs et posters à tout va. Là, l'originalité nous met une claque.
Et toutes les pièces ont leur histoire. Une fois par mois minimum, Joël descend dans le sud direction Marseille. Là-bas, il retrouve son fournisseur qui lui propose plein de pièces provenant de nombreux pays, mais surtout des Etats-Unis. Des fringues qui ont du vécu, et qui sont de qualité car elles sont dans un état impeccable lors de la récupération.
Le jeune entrepreneur sait mieux que quiconque que les étudiant.e.s sont en galère de thunes. Puis le monde de fonctionnement des grandes marques, il n'aime pas ça : "Le prix de conception et le prix de vente d'un vêtement de marque, ce n'est vraiment pas éthique". La Casa Vintage, c'est un nouveau moyen de se faire plaisir sans casser sa tirelire. Les prix sont en moyenne entre vingt et cinquante euros. Mais si vous n'avez pas les moyens, un gros bac rempli de fringues, toutes à cinq euros, vous attend.
"Je ne vois pas l'intérêt de produire des vêtements, il y en a déjà beaucoup, moi je préfère leur donner une seconde vie". Au lieu de surconsommer, Joël préfère le côté écolo. "Je n'ai jamais eu les moyens de voyager mais je crois en Roubaix. Ici, on n'a pas d'argent mais on voyage à travers les cultures de chacun.e".
Si le concept vous a tapé dans l'œil, direction Roubaix pour découvrir La Casa Vintage. En attendant, n'hésitez pas à consulter son profil Instagram pour y voir les vêtements vendus.
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article écrit
par Jean Duquesne