C'est l'un des chouettes projets qui devrait faire de Fives-Cail un endroit hype dans les prochaines années. Lilotopia, l'asso qui gère la ferme urbaine de l'ancienne friche industrielle, est dans la dernière ligne droite de son appel aux dons pour financer le reste de son aventure.
À Fives-Cail, il y a une foule de projets plus coolos les uns que les autres. Ceux et celles qui suivent le chantier depuis un petit bout de temps connaissent déjà la cuisine commune, qui avait pris ses quartiers dans ce qui a été, deux ans durant, la Friche Gourmande dans sa première version. Au même endroit, il y avait aussi une petite ferme urbaine suspendue, au dessus d'un container, qui abritait de temps en temps un ou des DJ.
Ça, c'était pendant que le chantier avançait de l'autre côté des grands halls cathédrales qui composent Fives-Cail Babcock (qui dans une première vie était une manufacture de locomotives).
C'était donc un genre de préfiguration. Mais les années ont passé et le chantier a fini par avancer. Lilotopia a pu installer ses bacs d'hydroponie dans ses locaux définitifs : une petite ferme en partie ouverte, en partie sous serre, au bout du tout nouveau cours Jean-François Cail.
Le but de l'asso : faire connaître le maraichage urbain aux habitant·e·s du quartier, pousser les gens à manger bio, local et sain, et créer un genre d'émulation autour de l'alimentation dans le coin. Une branche de l'arbre "food" de Fives Cail qui regroupe aussi la Cuisine Commune, le food court Chaud Bouillon (qui va finir par arriver un jour), et une cuisine pro. Aux manettes de l'asso : Alix Réquillart, qui accueille les Lillois·es le mercredi après-midi pour faire découvrir la ferme, et le samedi matin pour mettre les mains dans la terre.
Vélo cargo et vidéo-surveillance de plantules
"Là, on est dans la dernière semaine de notre financement participatif", raconte Alix. Les bacs sont là, la serre est montée, mais l'asso a besoin d'aller plus loin. Pour acheter du matos, pour commencer : des outils, des semences bios, du grain pour les poules pondeuses... Puis pour faire un petit peu de com' pour mieux faire connaître la ferme dans le quartier. "On voudrait mettre des panneaux explicatifs dans la ferme pour communiquer mieux." L'objectif de l'asso est, avant tout, de sensibiliser et d'éduquer.
"On va aussi essayer d'acheter un vélo cargo pour se déplacer. Amener un aquarium dans une école en brouette, ce n'est pas hyper pratique", s'amuse Alix. Et si le dernier pallier est atteint (10 000 euros), elle installera une station météo et de la vidéosurveillance de ses plantules (ou jeunes pousses, si vous préférez). Non pas pour des questions de sécurité, mais bien pour les regarder pousser. "On veut contrôler l'hygrométrie, la température, le PH..."
Il reste donc quelques jours pour participer financièrement à ce projet d'agriculture urbaine. Et si vous n'avez pas de moyens mais des mains, vous pouvez aussi rejoindre l'asso, et participer à des chantiers participatifs le samedi matin.
On vous laisse aller sur cette page pour faire un don, et sur le site internet de Lilotopia pour en savoir plus. Sinon, la ferme urbaine habite Cours Jean-François - Cail, à Fives (arrêt Marbrerie).