Ça y est, ils sont en place et leurs petits noms, c'est Terrao et Oxylon. Ces deux dispositifs purifiants élaborés par des entreprises du secteur viennent d'être installés dans la station de métro de Lille-Flandres par la MEL, pour une durée de trois mois. Avec pour objectif assez évident de voir comment ils peuvent améliorer la qualité de l'air dans le métro lillois.
On vous en avait parlé il y a une petite année : Atmo, l’observatoire régional de la qualité de l’air, testait pour le compte de la Métropole Européenne de Lille (MEL) la qualité de l’air dans le métro comme il l'a déjà fait dans le passé. Certaines stations étaient passées au crible, mais également les rames de métro, pour savoir ce que les usager·e·s respiraient. De grosses machines avaient été installées à Lille Flandres, Porte des Postes et Mairie d’Hellemmes et mesuraient plusieurs choses : la teneur de l’air en particules fines PM10 et PM2.5, mais également en métaux par exemple.
On a ressorti le tableau périodique des éléments pour vous dire lesquels : fer, baryum, arsenic, manganèse, chrome, nickel, cuivre, plomb, cadmium, antimoine et zinc. Atmo recherchait également la teneur en CO2, mesurait la température et le degré d’humidité. À Lille-Flandres, des traces de particules ultra fines et de black carbon, un composant particulièrement vilain des particules fines, étaient en plus traquées par Atmo.
L'étude est sortie récemment et on vous a détaillé tout ça dans cet article. De son côté, la MEL a retenu que l’étude montrait des résultats “inférieurs ou similaires aux autres enceintes ferroviaires souterraines françaises“. Mais elle a ajouté dans la foulée qu'elle avait décidé de faire appel à deux entreprises du coin pour installer leurs dispositifs purifiants à Lille-Flandres pour quelques mois d’expérimentation.
Chlorure de calcium et micro-algues
Et voilà, on y est, l'expérimentation a commencé. Chacun de ses dispositifs a son côté de la station de la gare. Ils sont assez imposants et font un peu de bruit mais ne devraient pas perturber plus que ça le passage des usager·e·s durant ces trois mois. Et pour le détail :
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Terrao, c’est le petit nom de la première technologie, est développé par l’entreprise Starklab, implantée à Wavrin. Si on a bien tout compris, l’air passe par un mélange d’eau et de chlorure de calcium, qui est un désinfectant naturel, et en ressort tout propre. Le chlorure de calcium capte les particules fines et détruit les micro-organismes.
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Oxylon, lui, est sorti de la tête des patrons de la société Bioteos de Willems. Là, l’air est aspiré et mis au contact d’un mélange d’eau et de micro-algues. Il est rejeté avec des ventilateurs haute pression après avoir été déshumidifié et stérilisé grâce à des lampes UVC. Avec cette technologie, les gaz polluants, le C02 et les particules fines sont emprisonnés.
Voilà, ils sont là pour trois mois. Ensuite, la MEL étudiera les résultats de l'expérimentation qui, si elle est concluante, pourrait déboucher sur la pérennisation d'une des solutions.