Au CHU, le conservatoire d'anatomie de l'Université de Lille vient de faire peau neuve
Lucie Delorme,
2 min de lecture
13 mars 2022,
Culturons-nous
Lucie Delorme,
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13 mars 2022,
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On pourrait écrire un truc du style "âmes sensibles, s'abstenir", mais le lieu est tellement lumineux qu'on ne sent même pas le début d'un poil de malaise. Au pole recherche de l'Université de médecine, juste en face de l'hôpital Claude-Huriez, le conservatoire d'anatomie vient d'être remis à neuf.
Rien que la pièce mérite qu'on s'y arrête. Un grand rectangle cerclé en hauteur par une coursive, un plafond de verre opaque qui diffuse une lumière douce, des escaliers en colimaçon qui se font face de part d'autre de la pièce, et une rambarde d'époque. Bienvenue au conservatoire d'anatomie, que le taulier des lieux, le professeur Antoine Drizenko, vient de refaire totalement à neuf, dans le respect de ce qui avait été imaginé au départ, en 1953. Au maximum, il a gardé l'esprit des années 50, il a respecté le style d'après-guerre. Il a même chiné un panneau lumineux "sortie" aux couleurs de la pièce. Les vitrines sont celles d'origine, pour la plupart, et ont eu droit à un bon coup de neuf.
Et à l'intérieur : un pan entier de l'histoire de la médecine. Des cires, des modèles, des sculptures de parties anatomiques diverses et variées. La visite démarre par les différents stades de croissance du fœtus. On enchaîne ensuite sur des études sur des os, des membres bien précis, pour finalement se diriger vers des cires d'une grande précision et de très grands gabarit. Ici un torse écorché pour montrer les principales artères, là un corps entier coupé en deux dans sa longueur : une partie entière, l'autre sans la peau. Ailleurs, un crâne et ses tissus nerveux. Des hémisphères cérébraux d'un bon mètre de haut.
Toutes ces pièces étaient destinées aux étudiant·e·s en médecine, et ont été créées par des ateliers spécialisés aux XIXe et XXe siècles. Certaines visaient à apprendre aux médecins comment opérer sur un terrain de guerre. C'est le Pr Drizenko qui les a rassemblées, une à une, pour constituer cette collection.
Elle sera, il l'espère, ouverte à la visite prochainement. Certains détails techniques liés à la sécurité des lieux restent à être peaufinés. Si tout ça bien, toutes les difficultés seront levées d'ici l'automne, et le professeur d'anatomie proposera des visites guidées une fois par mois pour commencer.
En attendant, vous pensez bien qu'on n'a pas visité les lieux sans tout filmer de bout en bout. Tenez :
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article écrit
par Lucie Delorme