Fin juillet, la rue du Molinel aura un nouveau resto de street-food d'Asie du Sud-Est

Son petit nom c'est General Tom Kha et c'est tiré d'un mix entre deux plats traditionnels asiatiques : le poulet général tao et le tom kha kai. C'est ce dernier qui sera le plat signature du resto de Martin, jeune cuistot de 24 ans. Et ce n'est donc pas un général qu'on aperçoit sur la devanture mais bien un policier thaïlandais qui, pour Martin, est un des symboles forts de la vie nocturne des nights markets. "Quand je repense aux nuits là-bas, je les vois tout de suite, ces flics en uniforme, un peu nonchalants, en train de fumer une clope", sourit-il.

Et des souvenirs comme ça, Martin en a à revendre. "Je suis de Hazebrouck mais j'ai eu la chance d'avoir des parents amoureux de l'Asie du Sud-Est : ils nous emmenaient là-bas très fréquemment quand on était enfants, surtout au Vietnam et en Thaïlande." Sa famille aime aussi les bonnes choses et a d'ailleurs une entreprise de boucherie-charcuterie-traiteur. Du coup, la découverte de la gastronomie locale a toujours fait partie du voyage.

Claque culinaire à Bangkok

Plus vieux, Martin a continué à voyager et à goûter à tout ce qu'il voyait dans les rues. Il a aussi bossé en Australie, s'est fait un trip en Malaisie... avant d'atterrir à Paris pour faire ses classes avec un meilleur ouvrier de France. "À l'origine, je faisais ça pour reprendre l'entreprise familiale, continue Martin. Et puis, juste avant le début de la pandémie, je suis reparti en vacances en Asie. Un soir, je suis avec un pote en Malaisie et je me prends une claque culinaire de dingue. Je sais cuisiner des choses ultra techniques de la cuisine française mais c'est à ce moment là que j'ai compris que c'était cette cuisine là que je voulais faire."

Voilà comment Martin se retrouve rue du Molinel, à Lille, dans un ancien resto indien qu'il est en train de transformer pour y mettre tout ce qu'il aime là-bas, autant dans l'ambiance que dans l'assiette. "Je veux qu'on ait l'impression d'être à Bangkok, explique-t-il le sourire aux lèvres. Il y aura des néons tubes, de la musique thaï, des étagères en bambou avec dessus tout ce qu'on peut retrouver au marché là-bas. J'ai même des portraits du roi et de la reine de Thaïlande que j'ai transportés en scooter."

Carte courte et de saison

Côté food, tout sera fait maison avec des produits qui viendront à la fois des fournisseurs du coin avec qui la famille de Martin bosse depuis des années et de ceux qui revendent des produits asiatiques dont Martin aura besoin pour confectionner les recettes. "J'aurai une carte courte et qui changera en fonction de mon humeur et des saisons", précise le jeune cuistot.

On retrouvera quoi qu'il arrive le plat signature, le fameux tom kah thaïlandais (soupe de galanga) mais aussi du poulet frit à la thaï, du pad kra pao, du curry rouge ou encore des banh mi. Les prix ne sont pas encore fixés mais Martin table sur une fourchette entre 9 et 16€ selon les plats et formules. Les mets auront du goût et des épices, on vous prévient. "Et il y aura des plats pour les végés et vegan : on est en 2022, c'est normal."

Toutes ces bonnes choses pourront se déguster au resto (il y aura une trentaine de places assises), à emporter ou en livraison. General Tom Kha doit ouvrir fin juillet si tout se passe bien avec les travaux qui battent leur plein actuellement au 9 rue du Molinel. De toute façon, vous serez vite mis·es au courant quand Martin aura allumé les fourneaux : il y aura une cuisine qui donnera directement sur l'entrée et on pourra les voir cuisiner depuis la rue.

On vous tiendra bien évidemment au jus de l'ouverture cet été. Pour suivre un peu l'actu du lieu, on vous conseille d'aller zieuter l'Insta du resto ou celui de Martin.