Attention, c'est la dernière semaine pour se faire les expos Utopia
Justine Pluchard,
6 min de lecture
27 sept. 2022,
Culturons-nous
Justine Pluchard,
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27 sept. 2022,
Culturons-nous
Oui, c'est déjà la fin. Vous avez officiellement jusqu'à ce dimanche 2 octobre pour vous faire un tour des expos thématiques de la saison Utopia que vous n'avez pas encore pu voir. On vous refait un petit récapitulatif des infos à savoir si vous voulez aller en visiter une avant leur départ.
Commençons par ce qui fait mal : non, il n'est plus possible d'aller voir La Forêt Magique au Palais des Beaux-Arts puisqu'elle s'est terminée un peu plus tôt que les autres, le 19 septembre dernier.
Maintenant, passons à celles qu'on peut encore découvrir jusque dimanche.
Les visiteurs et visiteuses sont accueilli·es dans la cour par deux serpents cosmiques d’origine brésilienne. Ils se dirigent ensuite dans la salle d’expo principale pour se retrouver face à un bestiaire chamanique parfaitement oufifiant.
On plonge droit dans le fantastique, dans la fusion entre l’homme et l’animal, dans la projection vers des mondes irréels ou lointains, où des créatures beaucoup trop réalistes piquent un roupillon ou nous toisent de toutes leurs plumes. Ici, on peut aussi participer à une vraie expérience sensorielle et psychédélique (une no go zone absolue pour les épileptiques et les cardiaques). On n’a pas l’habitude d’être dithyrambique, mais c’est une splendide expo.
C’est un de nos coups de cœur, disons-le. Non seulement parce que l’expo est gratos mais parce qu’elle est aussi fascinante à regarder qu’à comprendre. Reprenons dès le début : Novacène, c’est le titre du dernier livre du scientifique et environnementaliste anglais James Lovelock (qui a aujourd’hui 103 ans by the way). Si vous ne le saviez pas encore, nous vivons actuellement dans une ère géologique appelée l’Anthropocène. Et dans son ouvrage, Lovelock imagine celle qui suit, qu’il nomme Novacène.
Il espère que ce sera celle où l’homme revivra en harmonie avec son environnement et ce grâce à la technologie. Une vision optimiste voire utopique peut-être mais qui va constituer le fil rouge de cette expo à Saint-So. Une dizaine d’artistes se sont emparé·es de ce thème pour construire le chemin qui nous mènerait vers ce Novacène.
D’habitude, on voit trois expos dans un même lieu (comme à Saint-So par exemple). Mais là, c’est tout le contraire : le Jardin d’Eden c’est une seule expo dispatchée dans trois lieux différents : la maison Folie Wazemmes, la maison Folie Moulins et l’église Sainte-Marie-Madeleine. Et elle vaut le coup d’œil. Et le coup de narine ou le coup de main.
Car cette expo, c’est avant tout un laboratoire où les artistes stimulent nos sens. On est à la fois ébahi·es, surpris·es et charmé·es par cette expo qui, en plus de nous aider à atteindre nos 10 000 pas par jour en allant d’un spot à l’autre, nous fait réfléchir de manière douce et sensorielle.
Le musée d’histoire nat’ de Lille est en train d’élever un blob. Vous savez, cet être vivant unicellulaire qui n’est ni un animal, ni une plante et qui clairement fascine. Le musée organisera chaque mercredi aprem des observations à la loupe binoculaire le temps de la saison Utopia et il y aura aussi des conférences, des installations et même une soirée ciné en clôture pour mater “The Blob” ce vendredi.
Côté géologie, vous pourrez découvrir le travail de Madeleine Aimé, une artiste qui pratiquait le dessin scientifique : des paléobotanistes analysaient les fossiles végétaux et des artistes comme Madeleine mettaient en images leurs observations pour donner à voir à quoi ressemblaient les forêts aujourd’hui disparues.
Comme à son habitude, l’art contemporain investit le TriPostal. Pour cette saison Utopia, c’est la Fondation Cartier qui prête quelques 250 œuvres pour composer une exposition baptisée “Les Vivants”. Ici, le but est d’explorer les grands enjeux écologiques actuels en questionnant la place de l’homme occidental : son rapport aux plantes, aux animaux mais aussi aux autres peuples qui n’ont pas le même lien à la nature.
Des plasticien·nes, des botanistes, des cinéastes et bon nombre d’artistes amérindien·nes travaillent avec la fondation dans ce but.
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article écrit
par Justine Pluchard