Ce n'est clairement pas une bonne nouvelle pour ceux et celles qui prennent le train quotidiennement : le "plan transport adapté" lancé par la SNCF pendant les vacances de la Toussaint est prolongé. Au moins 136 trains sur les 1255 prévus par jour seront supprimés et ça ne s'arrangera pas avant le 14 novembre. Mais pour la Région, les comptes sont tout sauf bons.
Les semaines qui arrivent n'auront pas de quoi améliorer les relations déjà tendues entre la région Hauts-de-France et la SNCF. Qu'on vous explique : à l'arrivée des vacances de la Toussaint, la SNCF a annoncé mettre en place un plan de transport adapté (PTA). Entendez par là que le trafic a été allégé pour quinze jours avec 136 trains quotidiens en moins sur les 1255 qui roulent habituellement dans toute la région.
La raison invoquée par la SNCF est le manque de personnel. Cette suppression devait donc permettre de stabiliser "l'offre des trains grâce à une plus grande visibilité", explique la société ferroviaire qui accuse un déficit de 65 conducteur·rices depuis la rentrée, selon La Voix du Nord. Mais déjà, la Région grince des dents à la fin des vacances.
Dans un courrier daté du 4 novembre à destination du PDG de la SNCF, Xavier Bertrand, président de la Région, explique que "les suppressions excèdent largement les 136" déjà imposées par le PTA. La Région a relevé jusqu'à 223 suppressions pour la seule journée du lundi 31 octobre par exemple.
Et surtout, ce courrier est arrivé au moment où la SNCF annonçait que le PTA allait perdurer au delà des vacances de la Toussaint.
Reprise par étapes
Pour vous la faire courte : la SNCF va "ajuster à la hausse" l'offre des TER dans les Hauts-de-France mais au fur et mesure jusqu'à la fin de l'année avec :
- 17 trains supplémentaires à compter du 14 novembre
- 21 trains supplémentaires à compter du 12 décembre
La Voix du Nord précise qu'une quinzaine de conducteur·rices seront détaché·es pour ces 38 trains qui, en très grande majorité, rouleront en heures de pointe.
La SNCF promet qu'il y a déjà eu un "coup d’accélérateur" sur le recrutement et que les nouvelles recrues en fin de formation doivent arriver sur le terrain "durant les premiers mois de 2023". Mais la Région, de son côté, attend "davantage de garanties et de réponses de la part de la SNCF".